Un brin d’histoire

Des premiers balbutiements à sa fondation

Katahdin, la ‘plus grande montagne’ chez les Abénaquis de l’Est, ce majestueux massif d’intrusions granitiques, point culminant du Maine (1606 m), situé à l’extrémité septentrionale des 3300 km de l’Appalachian Trail (AT) et méridionale des 1196 km du Sentier international des Appalaches (Katahdin – Cap Gaspé), gravi en famille dans les années ‘60. Katahdin, fut le déclencheur du futur rêve de Sentiers frontaliers (SF).

Au début des années ‘70, lors d’une excursion inoubliable de trois jours sur les sommets des plus élevés du Maine, naquit la volonté de créer un sentier de longue randonnée dans notre région, à l’image de l’AT. Dès lors, une connexion avec le Maine était envisagée.

Fin des années ‘80, le méga-projet Malamut, centre de villégiature quatre-saisons au mont Gosford, desservit les manchettes. En contrepartie, l’Association pour la conservation du massif Gosford vit le jour sous mes ailes pour devenir, suite à l’échec retentissant de Malamut, Sentiers frontaliers à l’automne 1994. L’incorporation fut officialisée en juillet 1995.

C’est à la montagne de Marbre que furent tracés en 1995 les premiers kilomètres. Précisons dès le départ qu’on n’y retrouve vraiment plus de marbre. Ce toponyme rappelle qu’une carrière aurait été autrefois exploitée sur son versant sud.

À première vue, on pourrait penser y retrouver quelques grottes le long de ses escarpements. Les Abénaquis de l’époque n’en ont pas trouvé contrairement à leurs cousins vivant près du mont Katahdin où elles étaient réputées pour être le repère de Pamola, dieu du tonnerre et des tempêtes.

En août 2009, fut la consécration de SF comme corridor international de randonnée suite à sa connexion avec la Cohos Trail (NH) et de l’AT. La connexion avec le Maine toujours envisagée en ferait une première boucle internationale de randonnée en Amérique du Nord.

Randonner sur les montagnes frontalières

Nombreux sont ceux qui préfèrent marcher en bonne compagnie, heureux de suivre un sentier qui a une histoire à raconter. D’autres, plus solitaires, aiment aller et venir tout autour et parfois même s’aventurer au-delà du connu. Certains iront jusqu’à escalader de hautes montagnes pour mieux descendre en eux, fouiller leur âme.

Peu importe le choix, la randonnée en sera une où la nature vous amènera ailleurs, dans l’enchantement de la découverte et du ressourcement. Dans votre souffle retrouvé, la vie dedans.

Le club de randonnée Sentiers frontaliers vous invite donc à un périple original, à marcher la frontière canado-américaine, cette mince ligne entre eux et nous, un lieu où la nature s’offre sans frontières, ce nulle-part ailleurs. Une aventure en soi.

Non seulement la randonnée vous permettra-t-elle de délier muscles et articulations, elle vous oxygénera corps et âme. Elle éveillera aussi vos sens parce qu’il y a là matière à voir, à entendre, des odeurs capiteuses et le goût certain du bonheur.

Même si vous décidez de marcher sans destination précise, vous pourrez profiter de la sécurité de sentiers balisés et qui sait, d’expériences ou de rencontres qui pourraient changer votre vie. Joignez-vous aux Sentiers frontaliers pour vous offrir l’aventure, les montagnes et leur poésie.